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Published on: 25/10/2022

Mahamudu Bawumia vice president of ghana

Mahamudu Bawumia Vice President of the Republic of Ghana
Mahamudu Bawumia Vice President | Republic of Ghana
Mercredi 19 octobre 2022

Salutations
Honorables ministres de tout le continent,
Membres du Corps Diplomatique,
Secrétaire exécutif de l'AMCOW,
Chefs de l'IRC et de l'UNICEF
Responsables de la Fondation Hilton et de Water For People,
Des amis des médias,
Invités,
Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de m'avoir invité à me joindre à vous, en tant qu'invité d'honneur, pour l'ouverture officielle du symposium All system go Africa. Ce symposium a été organisé comme une plate-forme pour nos experts africains de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) pour réfléchir à la meilleure façon de rendre le secteur WASH sur le continent plus sensible aux besoins de la population.

Je vous souhaite à tous la bienvenue au Ghana pour participer à cet important symposium. Le Président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, vous adresse ses salutations à tous.

Je souhaite saisir l'occasion pour féliciter l'honorable ministre et le ministère de l'Assainissement et des Ressources en eau, le leadership de l'IRC et de l'UNICEF pour avoir organisé avec succès cet événement, qui est le premier en Afrique.

Mesdames et Messieurs, ce programme est le résultat de l'impact et du feedback des experts et dirigeants africains qui ont participé au Symposium 2019 All systems go ! à La Haye, aux Pays-Bas, avec un accent sur "l'approche systémique" pour traiter de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène, où le ministère ghanéen de l'assainissement et des ressources en eau était dûment représenté par le ministre du secteur.

En fait, je suis informé de manière fiable que les expériences et le feedback partagés par les participants africains ont fourni une justification adéquate pour une forte demande d'organiser un événement de suivi en Afrique pour se concentrer sur les défis WASH du continent.

La conception et l'organisation du programme sont spécifiquement conçues pour rechercher des stratégies sur mesure capables de fournir des solutions pour résoudre les goulots d'étranglement dans le secteur WASH sur le continent africain ; ceci, pour moi, démontre clairement que nos experts africains en WASH sont conscients de leurs responsabilités et sont prêts à offrir de l'espoir à nos populations. Cela incitera l'Afrique à atteindre l’ODD6 d'ici 2030. 

Le Symposium a lieu à un moment crucial de notre développement, alors que la population de l'Afrique ne cesse d'augmenter, avec la forte demande de services WASH qui en découle, sachant que la fourniture de ces services n'a pas suivi le rythme de l'augmentation de la population.

Il y a donc un besoin urgent d'agir pour renforcer la planification et les capacités africaines en matière de WASH afin de renforcer le secteur pour une fourniture efficace de services à la population croissante. C'est dans ce contexte que je considère que le thème choisi pour l'occasion, à savoir "Unir la pensée systémique à l'expertise technique et à la politique publique pour accélérer la vision de l'accès universel à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène" est très approprié.

Il s'agit d'un appel urgent à nos dirigeants et experts WASH pour approfondir leur collaboration afin de résoudre les problèmes du secteur.

L'incorporation de la "pensée systémique" et de l'expertise technique dans les politiques publiques, comme le suggère le thème, promet de détenir la clé de la voie positive à suivre dans la recherche d'une solution durable aux défis du secteur WASH. Il est nécessaire de continuer à améliorer l'approche traditionnelle adoptée dans le passé afin d'obtenir de meilleurs résultats.

Il est également impératif, en tant que continent, d'exploiter les expériences uniques, les compétences et le stock de connaissances de nos experts pour aider à tracer une nouvelle voie pour une meilleure fourniture de services WASH.

Mesdames et Messieurs, il est connu que, sur plus d'un demi-milliard de personnes vivant sans un approvisionnement adéquat en eau dans le monde, une proportion importante se trouve en Afrique subsaharienne. En fait, c'est l'une des forces fondamentales qui a poussé les dirigeants africains à s'engager dans une vision audacieuse : " que chaque personne sur le continent ait accès à l'eau potable d'ici 2025 ".

Cependant, l'histoire n'a pas beaucoup changé, puisqu'on estime qu'aujourd'hui plus de 95 millions d'Africains n'ont pas accès à une eau gérée de manière sûre et que 504 millions d'autres vivent sans services d'assainissement sûrs.

Il convient de souligner que les gouvernements africains ont toutefois fait preuve d'un leadership fort en matière d'allocation de ressources au secteur WASH, mais malheureusement, les progrès semblent lents, car ils n'ont pas suivi la croissance démographique.

En effet, avec la lenteur actuelle des progrès, comme cela a déjà été dit, certains pays d'Afrique risquent non seulement de ne pas atteindre les objectifs WASH fixés pour 2025, mais aussi de ne pas atteindre l'objectif mondial fixé pour l'année 2030. Cela signifie que des millions de familles, y compris des enfants, risquent d'être privés de services d'eau et d'assainissement vitaux, d'où la nécessité d'intensifier nos efforts pour fournir davantage d'infrastructures WASH.

Nous reconnaissons également que la question de l'augmentation des financements dans le secteur WASH restera un défi majeur pour le continent, surtout en cette période où le monde est confronté à l'impact socio-économique de COVID-19 et de la guerre Russie/Ukraine.

Cette affirmation est renforcée par les estimations de la Banque africaine de développement qui suggèrent qu'actuellement, le continent africain a besoin de 87 à 112 milliards de dollars supplémentaires pour financer l'exécution des infrastructures WASH chaque année.

Dans ces conditions, nous, les dirigeants et les experts du continent, n'avons pas d'autre choix que de chercher des moyens innovants pour que le secteur WASH soit mieux positionné pour répondre efficacement aux besoins de nos populations.

A mon avis, le Symposium de 3 jours offre une occasion unique pour les parties prenantes de s'engager dans une discussion impartiale, honnête et apolitique pour faire émerger les meilleures stratégies qui seront mises en œuvre pour atteindre les objectifs ambitieux du secteur WASH fixés par les gouvernements à travers le continent africain.

Mesdames et Messieurs, permettez-moi de vous assurer qu'en tant que coprésident des Objectifs de développement durable (ODD), Son Excellence le Président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a fait preuve d'un engagement adéquat pour s'assurer que le Ghana respecte l'Agenda 2030 pour les ODD, avec un accent égal sur l'ODD 6, dans les délais impartis.

Cela se reflète dans les nombreux projets entrepris dans le secteur WASH, dont certains sont déjà terminés et mis en service, tandis que les processus sont en cours pour les autres. Certains de ces projets sont les suivants :

Projet d'approvisionnement en eau de l'Upper East
Projet d'approvisionnement en eau de Yendi
Projet d'approvisionnement en eau de Tamale
Projet d'approvisionnement en eau de Damongo
Projet d'approvisionnement en eau de Wenchi
Projet d'approvisionnement en eau de Sunyani
Projet d'approvisionnement en eau de Keta
Projet d'approvisionnement en eau de Sekondi-Takoradi,
Projet d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans la zone métropolitaine du Grand Accra (GAMA)/la zone métropolitaine du Grand Kumasi - Financement supplémentaire.

Les interventions dans le sous-secteur de l'eau devraient permettre à 4,3 millions de bénéficiaires supplémentaires d'avoir accès à l'eau potable.

Selon le recensement de la population et des logements de 2021 sur l'eau et l'assainissement coordonné par le service statistique du Ghana, le nombre de ménages qui ont actuellement accès à des toilettes est passé de 33 % à 59,3 %. En ce qui concerne l'eau, le pourcentage de ménages ayant accès à l'eau potable de base a connu une amélioration significative, passant de 79 % en 2018 à 87,7 % en 2021.

Ces améliorations se sont traduites par des gains importants, puisqu'aucun cas de choléra n'a été enregistré au cours des 5 dernières années.

Il convient ici de noter que la réalisation du Ghana a été possible, par exemple dans le domaine de l'assainissement, en raison de la décision du gouvernement de continuer à encourager l'option du partenariat public-privé dans l'exécution des infrastructures socio-économiques.

Cela témoigne clairement de la reconnaissance par le gouvernement qu'aucun progrès significatif dans la marche du Ghana vers la transformation socio-économique ne peut être réalisé sans la collaboration avec le secteur privé.

Je voudrais profiter de cette occasion pour réitérer la résolution et l'assurance du gouvernement de continuer à créer un environnement propice à la prospérité et à la croissance du secteur privé.

En effet, le gouvernement du Ghana partage la conviction que l'adoption d'une "approche systémique" peut améliorer la fourniture des services WASH et aboutir à la réalisation du sixième objectif de développement durable (ODD).

À ce stade, Mesdames et Messieurs, permettez-moi de saluer les interventions continues de nos partenaires de développement, sans lesquelles l'Afrique n'aurait pas pu enregistrer le niveau de réalisations observé aujourd'hui dans le secteur WASH.

Ils ont vraiment été le soutien de nos succès, et nous leur en serons toujours reconnaissants. Nos participants étrangers sont les bienvenus pour profiter de la proverbiale hospitalité ghanéenne, de la nourriture, de la musique et des vêtements.

Une fois de plus, je félicite les organisateurs du symposium et j'attends avec impatience les résultats qui compléteront la Vision africaine de l'eau et la Semaine africaine de l'eau pour alimenter le All Systems Connect prévu en mai 2023 aux Pays-Bas.

Sur cette note, je déclare le Symposium All systems go Africa dûment ouvert et vous souhaite des délibérations fructueuses.

Je vous remercie de votre attention. Que Dieu nous bénisse tous.

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