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Publié le: 06/09/2013

Le cadre de monitoring des services publics d’eau potable est le fruit d’un long processus d’échanges et de concertation entre le projet Triple-S, le ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement et tous les autres acteurs du secteur. Ce d’ailleurs l’ensemble du secteur qui a en novembre 2012, pendant les travaux de la revue conjointe du programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA), retenu l’élaboration du cadre de monitoring comme l’une des mesures prioritaires à mettre en œuvre au cours de l’année 2013. Cette décision était motivée par l’envie du secteur de disposer d’informations fiables sur les dysfonctionnements constatés dans la gestion des services d’eau publics en milieux rural et semi-urbain, transférés il y a environ 10 ans aux communes. Les informations actuelles se résument en un constat de dégradation du niveau des services fournis aux usagers, sans que personne ne soit en mesure d’expliquer les raisons des défaillances. Cette dégradation est caractérisée par de longues suspensions de fourniture d’eau consécutives à des pannes, des dysfonctionnements au sein des instances locales de gestion des services d’eau et une incapacité de la commune à assumer convenablement son rôle de maître d’ouvrage. Le secteur espère que le monitoring au niveau communal permettra d’identifier les points de blocages de sorte à proposer des actions concrètes de correction.

Un cadre pratique

Après deux d’ateliers tenus en juin et en juillet derniers, le secteur est parvenu à dégager quatre groupes d’indicateurs à renseigner pendant le monitoring.  Les indicateurs du premier groupe, informent sur la performance technique. Ils permettent d’apprécier la qualité des services fournis aux populations conformément aux normes et critères nationaux définis pour l’accès à l’eau potable (quantité et qualité de l’eau, distance des habitations aux points d’eau, fiabilité/fonctionnalité du point d’eau, densité d’usagers aux points d’eau). Le deuxième groupe d’indicateurs s’intéresse à la performance financière. Ces indicateurs permettent d’apprécier les coûts, les financements et la viabilité financière du service. Les indicateurs du troisième groupe traitent de l’épineux problème la de gouvernance. Ils serviront d’outils pour apprécier la conformité du dispositif communal de gestion du service public d’eau potable en lien avec la règlementation nationale. Ils renseignent sur la qualité du fonctionnement des structures impliquées dans la chaîne de fourniture des services d’eau potable par rapport aux rôles et responsabilités assignés par la règlementation.   Les indicateurs d’activités constituent le groupe quatre. Ils permettront d’apprécier la mise en œuvre des actions conduites dans la commune concernées en matière d’eau potable. Le dernier groupe d’indicateurs traitent des résultats. Les indicateurs de résultats permettront d’apprécier les résultats des actions en termes de taux d’accès selon les bases de calcul au niveau national. Ce cadre a été traduit en plan d’actions à mener dans chacune des deux communes. Chacun des indicateurs a été décomposé en variables à renseigner. Les modalités de collecte, les responsables, la périodicité et les outils ont également été définis. Deux ateliers de formations sur l’utilisation des outils de collecte sont prévus en septembre 2013. En rappel, ces deux communes ont été choisies parmi huit autres de la région du sahel, par Triple-S, pour ce monitoring pilote des services publics d’eau potable en milieux rural et semi-urbain, au Burkina. IRC soutient l’amélioration du monitoring des services d’eau potable dans le cadre du projet Triple-S, une composante du programme pour l’eau potable et assainissement de l’USAID, WA-WASH.                         

Nourou-Dhine Salouka, IRC-Burkina

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