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Publié le: 06/09/2013

Depuis près de 10 ans, la gestion des services publics d’eau potable a été confiée aux communes. Concrètement, elles sont désormais en charge du bon fonctionnement des ouvrages, de la planification des investissements et suivi des services d’eau. Malheureusement, les communes  à l’heure actuelle ne disposent pas des compétences pour assurer cette fonction. C’est pourquoi le gouvernement assiste les communes à travers les directions régionales censées apporter assistance technique aux municipalités. Pourtant, les directions régionales, nouvellement créées en début d’année 2013, ne sont pas encore prêtes pour apporter assistance aux communes. A la direction régionale du Sahel, le mécanisme d’assistance demeure défaillant. « Nous faisons face à un manque de personnel. Le service ne comprend que 4 personnes alors que la région du Sahel compte 26 communes. J’avoue que ce n’est pas du aisé d’assurer un suivi rapproché dans de telles conditions », se désole, Idrissa Bamogo, directeur régional de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, du Sahel. Approché par l’IRC, pour prendre part à la mise en place d’un dispositif de monitoring communal des services d’eau potable dans les commune d’Arbinda et de Gorgadji, le directeur n’a pas hésité un seul instant.

Partenariat gagnant-gagnant

Le partenariat s’accompagnera d’un transfert de ressources humaines pour aider la direction. Ainsi, le projet mettra 2 assistants techniques au sein de la DREAHA. Ils devront travailler en étroite collaboration avec les agents de la direction. Par ailleurs, ils assisteront chacun, une commune dans le suivi des services publics d’eau potable. En septembre, IRC et la DREAHA formeront les acteurs communaux à l’utilisation des outils développés le monitoring. Cette collaboration est une aubaine pour toutes les parties impliquées. Elle permettra à la direction régionale de renforcer les capacités des agents au cours d’un apprentissage participatif avec l’équipe d’IRC et les deux communes. De son côté, le projet augmente ses chances de réussite car il peut compter sur des agents compétents, sur place qui poursuivront les actions entreprises par le projet. « Un projet est inscrit dans le temps, donc appelé à prendre fin un jour. En impliquant la DREAHA, nous sommes convaincus que le cadre de monitoring que nous mettons en place survivra car la DREAHA ne disparaîtra jamais », analyse, Juste Nansi, directeur d’IRC Burkina. Mais les plus grands gagnants sont sans doute les administrés des deux communes. Ils disposeront ainsi de services d’eau potable pérennes grâce à un meilleur suivi des services d’eau. Les usagers ne sont pas les seuls à attendre beaucoup du dispositif. La DREAHA aussi fonde beaucoup d’espoir sur le cadre de monitoring. « C’est une très bonne expérience. Ma direction et moi-même, nous nous impliquons pleinement parce que nous nous y retrouvons. Je pense que nous ferons tout ce que nous pouvons pour accompagner ce système de monitoring car ça marche, au-delà de la région, c’est tout le Burkina qui va en bénéficier », confie, plein d’espoir, le directeur.

IRC soutient l’amélioration du monitoring des services d’eau potable dans le cadre du projet Triple-S, une composante du programme pour l’eau potable et assainissement de l’USAID, WA-WASH.

Par Nourou-Dhine Salouka, IRC-Burkina

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